Malnutrition aiguë dans le Sud: 13 districts sont en phase d’alerte

La situation en matière de malnutrition reste préoccupante à Madagascar, en l’occurrence dans le Sud du pays. Mais les responsables et les partenaires ne baissent pas les bras et renforcent la lutte.

Selon les résultats d’une analyse, rapportés lors d’un point de presse à Anosy hier par Aloys Nizigiyimana, le représentant a.i de la FAO à Madagascar, environ 458.000 enfants de 0 à 59 mois du Sud et du Sud-Est, sont en situation de malnutrition aiguë.

Sur les 22 districts, 13 sont classés en phase d’alerte dont 7 se trouvent en situation sérieuse, si deux autres seulement sont en situation acceptable, «enregistrée à quelques mois de la période de soudure», a fait remarquer le représentant de la FAO. Concernant la malnutrition chronique, des taux de prévalences dépassant les 30%, sont encore enregistrés dans certaines régions, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef.

La FAO en appui technique de l’ONN

Dans ce contexte et afin de renforcer la lutte contre la malnutrition au pays, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a initié le projet «Appui technique à l’élaboration des recommandations alimentaires nationales à Madagascar», d’une durée de deux ans et financé à hauteur de 148.000 dollars.

Pour sa mise en œuvre, une signature entre cette organisation onusienne et l’Office national de nutrition (ONN), a eu lieu hier à Anosy. Des recommandations alimentaires basées sur l’analyse de la situation, seront élaborées ainsi que des guides alimentaires spécifiques pour chaque région. Les bénéficiaires sont en particulier des groupes vulnérables comme les femmes enceintes ou allaitantes et des enfants de moins de 5 ans.

A noter qu’au programme figurent également, des campagnes de sensibilisation et de communication, pour encourager un changement durable des comportements alimentaires, en faveur d’une alimentation variée, saine et équilibrée.

Le Représentant a.i de la FAO, Aloys Nizigiyimana, souligne l’importance de l’éducation nutritionnelle et de l’agriculture sensible à la nutrition pour autonomiser les ménages dans la prise en charge de leur régime alimentaire et de leur santé. «Notre approche de développement agricole met en avant la production d’aliments à haute valeur nutritionnelle, la biofortification et la diversification alimentaire», a-t-il déclaré

Sera R.

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