
La Loi de finances initiale (LFI) 2021 prévoit le doublement du fonds pour le Comité local de développement (CLD) pour les districts ayant deux élus.
A en croire les propos du député élu dans le district de Mananjary, Charlot Mamihaja hier, le montant du CLD pour ces districts à deux élus sera de 500 millions d’ariary. Quant aux autres districts, c’est-à-dire ceux avec un seul député élu, le montant reste inchangé, 250 millions d’ariary.
«Chacun des députés dans ces districts ayant deux élus auront donc leur part de CLD à gérer. C’est déjà une grande avancée en termes de développement au niveau local», a souligné Charlot Mamihaja, hier à Tsimbazaza.
Une ancienne revendication
Les députés ont donc finalement eu gain de cause après avoir demandé à maintes reprises cette modification au chef du Gouvernement. La dernière requête en date par rapport à cette augmentation du CLD remonte tout juste à la première session ordinaire au mois de mai, lors d’une séance à huis clos entre les députés et le Premier ministre. Mais alors que les élus concernés sont satisfaits, d’autres députés se sentant exclus par la décision veulent eux aussi à ce que la modification soit élargie à tous les districts et pas seulement à ceux ayant deux élus. Le député élu dans le district d’Ambohidratrimo, Johnny Rakotoarisoa a toutefois indiqué que cette possibilité est déjà à l’étude au niveau du Parlement.
Quoi qu’il en soit, ce changement devrait mettre fin au système de la présidence tournante du CLD entre les deux députés d’un seul district. Chaque élu va en effet pouvoir gérer sa part de CLD et ne pourra plus renvoyer son échec à son confrère du Parlement élu dans le même district. Cette situation a été presque courante, surtout lorsque les deux députés d’un seul district sont issus de deux partis politiques opposés. La même situation peut également arriver quand deux députés élus sous les mêmes couleurs politiques ne s’entendent pas très bien. Dans l’un ou l’autre cas, ce sont les électeurs qui en font les frais, d’autant plus que l’utilisation de ces fonds par les parlementaires font rarement l’objet d’un suivi.
Tsilaviny Randriamanga
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