
«Un sujet complexe». C’est ainsi que le ministre des Finances et du budget, Vonintsalama Andriambololona, a qualifié la situation relative aux prix du carburant actuellement, lors d’une rencontre organisée, hier, au siège du ministère à Antaninerenina.
La ministre a toutefois avancé que l’objectif reste le même, celui d’atteindre la vérité des prix à la pompe pour éviter toute autre forme de dépenses qui affectent les ressources internes de l’Etat.
En effet, le lissage des prix à la pompe, entrepris depuis maintenant quelques mois, commence à peser lourd sur les caisses de l’Etat. Vonintsalama Andriambololona a parlé d’un arriéré de 200 milliards d’ariary envers les pétroliers au titre de l’année 2018. «La hausse inattendue du prix du baril à l’international rend le problème encore plus complexe», a précisé la ministre.
Apurement
Les modalités d’apurement de ces passifs, à partir de l’année prochaine, ont fait l’objet d’un protocole d’accord, signé cette semaine entre l’Etat et les compagnies pétrolières. Pour rappel, cet accord porte également sur le traitement des manques à gagner en matière de trésorerie des pétroliers, ainsi que la réouverture du dossier sur la structure des prix du carburant.
Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI) «encourage vivement les autorités à minimiser les impacts de ces passifs sur le budget, en alignant progressivement les prix à la pompe à un niveau cohérent avec le retour de la vérité des prix et en apurant les dettes aussi rapidement que les conditions le permettent», peut-on lire dans le communiqué de fin de mission de l’institution à Madagascar.
Toutefois, l’atteinte de la vérité des prix reste floue pour le moment. Le ministre des Finances et du budget a expliqué à ce sujet qu’«il est encore prématuré d’apporter un agenda, même approximative concernant l’atteinte de la vérité des prix pour le moment».
Riana R.
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