
Ces temps-ci, le régime s’attaque de plus en plus aux internautes.
Encore une autre bévue en matière de respect de la liberté d’expression. En dépit des injonctions des institutions internationales, le régime continue d’engranger les mauvais points en matière de liberté. Celle-ci concerne d’ailleurs aussi bien les hommes politiques que les professionnels des médias.
A ce titre, selon les informations recueillies à l’heure où nous mettons sous presse. Pour des raisons qui restent encore inconnues, des facebookers ont été perquisitionnés chez eux, sans mandat, amenés à la Brigade criminelle d’ Anosy et déférés au Parquet demain.
Plus grave, le pouvoir utilise la puissance publique pour cibler les éventuels contestataires dans les réseaux sociaux, bafouant ainsi la liberté individuelle et collective. Et pour cause, certaines prises de position dérangent les ténors du régime.
Et pourtant, ces jours-ci, ce ne sont pas les rappels à l’ordre émanant de la communauté internationale qui manquent, mettant la pression au régime pour qu’il respecte la liberté d’expression. Citons entre autres la résolution du parlement Européen en date du 15 novembre dernier, le communiqué de l’Union africaine du 24 novembre, le communiqué du comité des droits de l’Homme du 3 août 17 ou encore la déclaration de l’Amnesty international du 10 juillet dernier.
Non démocratique
Plus inquiétant encore, au lieu de s’attaquer aux journalistes, les tenants du régime devront plutôt s’atteler à trouver des solutions durables aux maux qui minent le pays, notamment l’insécurité invivable, la généralisation de la corruption, la hausse vertigineuse des prix des premières nécessités…
Il n’est donc pas étonnant que lorsque les organismes internationaux placent Madagascar dans un quelconque classement, pour se trouver toujours en queue de peloton. D’après Democracy Index de l’EIU ou «Economist Intelligence Unit», Madagascar figure encore dans la catégorie des pays au «régime hybride», à mi-chemin entre le régime autoritaire et la démocratie.
Rakoto
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