
L’éloignement, l’insécurité ou encore la difficulté d’accès dans certaines zones…sans parler de la réticence de la population, sont autant d’obstacles auxquels les agents de santé doivent faire face pour atteindre les objectifs fixés lors de la 11e édition de campagne de vaccination anti-poliomyélite, lancée avant-hier dans le district de Maevatanana.
Pour relever le défi, le Centre de santé de base (CSB2) d’Antanimbary dans cette localité a mis en place un comité de pilotage regroupant toute les forces vives locales. «Cette structure se charge de résoudre les obstacles rencontrés sur le terrain, après avoir renforcé la sensibilisation depuis un mois avant la campagne», a fait savoir le médecin chef local, le Dr Bakolalaina Rabesoa, hier.
«Atteindre les zones difficiles d’accès d’après les objectifs, notamment les quatre fokontany situées à plus de 15 kilomètre de l’autre côté de la rivière d’Ikopa, comme Marosakoa et Jaomaro, n’est pas chose aisée, surtout en cette saison des pluies. Heureusement, on a pu trouver de bons piroguiers, grâce à une collaboration avec les communautés», a-t-elle ajouté.
Des éléments des forces de l’ordre escortent les vaccinateurs dans les zones d’insécurité.
Sous cette optique, le responsable de ce CSB, tout comme celui du CSB de Mahatsinjo, affiche son optimiste, en dépit des rumeurs sur le vaccin anti-peste à l’origine de la réticence de la population. «D’ailleurs, cette zone minière enregistre un fort taux de vaccination anti polio chaque année. Ceci se situe à 131% lors de la 10e campagne», a précisé le Dr Bakolalaina Rabesoa. A titre de rappel, 4.751.250 enfants de moins de 5 ans dans 20.760 fokontany sont ciblés par cette campagne.
Fahranarison
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