FMI – MEF: la Jirama et le secteur énergétique au cœur des discussions

Dirigée par Franck Lambert, la délégation du Fonds monétaire international (FMI), en mission officielle à Madagascar et le ministère malgache de l’Energie et des hydrocarbures (MEH), entament des discussions cruciales sur le redressement de la Jirama et du secteur pétrolier.

La rencontre a eu lieu jeudi après les échanges sur le climat, la veille, avec le ministère de l’Economie et des finances (MEF) et celui de l’Environ­nement et du développement durable (MEDD).
Selon les informations relayées, Le FMI a mis l’accent sur l’importance d’améliorer la gouvernance du secteur de l’énergie et des hydrocarbures, à Madagas­car. «La partie malgache a présenté les progrès réalisés dans la promotion des énergies renouvelables, notamment le projet de parcs solaires, ainsi que l’extension des réseaux de distribution d’électricité du pays», rapporte-t-on. L’objec­tif principal, souligne le MEH, est de prioriser les intérêts de la population.
Et comme attendu, le cas épineux de la Jirama et du secteur pétrolier aval, qui a toujours été au cœur des préoccupations entre les autorités malgaches et le FMI, en particulier dans le cadre du programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC), a été abordé et passé en revue, notamment les opérations liées à la subvention, qui présentent des risques budgétaires élevés pour le pays.
Nouveau business plan
Parmi les mesures préalables et les repères structurels de la FEC, l’Etat malgache s’était engagé à finaliser le nouveau business plan de la Jirama, vers la fin de 2022. Et l’installation de compteurs prépayés d’électricité dans toutes les administrations publiques, aurait dû être achevée à la fin de décembre 2023.

Et, le FMI avait déjà averti, lors de la quatrième revue de la FEC, que tout retard dans l’assainissement de la Ji­rama compromettrait sérieu­sement la réalisation des objectifs budgétaires du gouvernement. En 2022, le non-paiement des droits et taxes à l’importation par les distributeurs de pétrole a contribué à ne pas atteindre le plancher du solde primaire intérieur.
Stabiliser le secteur énergétique et financier
En outre, un mécanisme automatique de fixation des prix des carburants, doit être mis en œuvre avant mars 2024, d’après les engagements pris par l’Etat malgache lors de cette mission du FMI. Les enjeux restent élevés, mais l’espoir en cette ré­for­me cruciale demeure, afin de stabiliser le secteur énergétique et financier à Mada­gascar.

Arh.

Partager sur: